Ce mercredi (19 mars 2025), la colère a grondé dans les hauteurs de Port-au-Prince. Excédés par l’insécurité grandissante et l’inaction des autorités en place, des milliers de citoyens venus de Canapé-Vert, Pacot et Debussy, des quartiers qui subissent les assauts des gangs, ont investi les rues, bravant la peur pour exiger des réponses.
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« Les bandits m’empêchent de vivre dans mon propre pays. Je ne peux pas l’accepter. Qu’ils viennent me tirer dessus là, dans la rue. Mais je n’accepterai pas de mourir chez moi comme un lâche », estime ce jeune Haïtien rencontré par Peterson Luxama à Port-au-Prince.Frustrés, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l’impuissance du gouvernement face à la terreur imposée par les gangs.Ces manifestants se disent prêts à se battre pour retrouver le droit de vivre en sécurité dans une capitale, dont la chute parait de plus en plus probable. « Ils veulent nous chasser du pays. Mais nous, nous n’avons nulle part où aller. Nous n’avons ni mère, ni père, ni personne à l’étranger sur qui compter. Notre seul refuge, c’est notre pays, et nous n’acceptons de le livrer aux gangs », assène cet autre manifestant.La foule a progressé pour atteindre les lieux de pouvoir mais ils ont buté sur un grand dispositif de sécurité. Ils ont été accueillis par des tirs en l’air et des gaz lacrymogènes : les policiers ont répondu à la détresse populaire par la force. Les forces de l’ordre semblent plus prompts à étouffer les revendications qu’à combattre l’insécurité qui gangrène la capitale.Pour Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, « les Haïtiens jusqu’à présents subissaient et ne se plaignaient pas, mais hier c’était la foule des grands jours. » Les quartiers concernés par ces rassemblements ce mercredi « sont les derniers de Port-au-Prince où les gangs n’ont pas encore pénétrés ». Pour l’éditorialiste, il s’agit d’un « sursaut qui s’adresse à la fois aux forces de l’ordre pour leur apporter du soutien mais surtout pour déplorer le fait que les autorités n’ont même pas un mot pour ce qu’il se passe dans la région métropolitaine depuis quelques jours ».Frantz Duval nous parle également de la compagnie Aruba Airlines qui a décidé d'annuler les vols réguliers qui étaient prévus, à partir de mardi prochain (25 mars 2025), entre Port-au-Prince et Miami.2 mois après son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump est il une menace pour la démocratie ? L’heure d’un premier bilan a déjà sonné : en deux mois de présidence, le président américain qui gouverne par décrets a déjà fait beaucoup d'annonces, pris beaucoup de décisions, souvent contestées et la question se pose : Donald Trump est-il une menace pour la démocratie ? C'est une question qui revient de plus, aux États-Unis mais aussi ailleurs dans le monde. Achim Lippold s’est penché sur la question et estime que rien ne semble freiner Donald Trump. Le président américai