Les groupes armés haïtiens s’acharnent sur cette ville du nord du pays, où les viols et les meurtres de civils sans défense sont devenus la norme.
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Notre confrère Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse, rapporte que les récentes attaques des gangs armés ont causé la mort d’au moins une dizaine d’habitants de Petite-Rivière et provoqué le déplacement d’environ 20 000 personnes. Le maire par intérim indique que plusieurs cadavres n’ont pas encore pu être récupérés ni identifiés, des victimes ayant été abattues à l’intérieur même de leurs domiciles. Il appelle à une intervention urgente de la Direction départementale de la santé publique pour prévenir les risques sanitaires liés aux corps non traités. Il souligne également la nécessité d’un soutien psychologique pour les familles endeuillées, « frappées dans leur âme ».Deux coalitions criminelles d’Haïti classées organisations terroristes par les États-UnisDans Le Nouvelliste, l’ambassadeur américain à Port-au-Prince, Dennis Hanskins, décrypte la décision de placer Vivre Ensemble et le gang Gran Grif sur liste noire. L'idée reste de bloquer l'accès de ces entités aux livraisons d'armes, de munitions ou de liquidités et de donner beaucoup plus de marge de manœuvre aux agences comme le FBI. Car à partir de maintenant, les fournisseurs ou les complices de ces groupes criminels vont tomber sous le coup de sanctions anti-terroristes, y compris les citoyens américains qui se lanceraient dans des transactions suspectes. Manière polie de reconnaître que la majorité de l'armement des gangs provient des États-Unis. L'ambassadeur prévient d'ailleurs que la justice américaine va frapper fort dans les semaines qui viennent : plusieurs enquêtes majeures visent en ce moment-même des individus qui soutiennent les gangs haïtiens. Et qui risquent la révocation de leur statut de résidant sur le sol américain.À lire aussiGangs haïtiens classés «terroristes» par Washington: «Les effets négatifs risquent de dépasser largement les avantages»Aux États-Unis, le secteur touristique en souffranceChute libre des arrivées de visiteurs internationaux, qui grimpaient chaque année depuis la pandémie, mais qui s'écroulent depuis le 20 janvier. Dans POLITICO, les professionnels parlent d'un « effet domino » et parlent du tourisme comme d’une « victime collatérale des décisions de la Maison Blanche ». Les spécialistes prévoient une saison noire du côté des Canadiens, furieux de la guerre commerciale enclenchée par Donald Trump et qui font de plus en plus l’impasse sur leurs voyages aux États-Unis. Donald Trump a beau prétendre que tout va bien dans le secteur, certaines entreprises enregistrent jusqu'à 50 % de réservations en moins. Et les clients s’inquiètent en particulier du passage des frontières, car l’anxiété est montée d’un coup après l'arrestation de plusieurs touristes européens, expulsés sans véritable explica