Édition spéciale. Né Jorge Bergoglio, en Argentine, le pape François est mort ce lundi de Pâques, au Vatican.
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De très nombreux messages de condoléances et d’hommages ont afflué à travers le monde ce lundi, après l’annonce de la mort du pape François, décédé à 7h35 du matin, d’après le Vatican. Jorge Bergoglio, de son nom de naissance, était né en Argentine et avait grandi à Buenos Aires. Devant la cathédrale de la capitale Argentine, notre correspondant Théo Conscience a rencontré des habitants venus se recueillir spontanément, « les yeux rougis », pour rendre hommage au premier pape latino-américain de l’Histoire, mais aussi « l’Argentin le plus important », raconte notre journaliste.Hommages également dans la presse argentine. « François, le simple pape du bout du monde qui a brisé les codes et ouvert l'Église comme cela n'avait jamais été fait », titre La Nacion qui rappelle les sept voyages du pape François sur le continent, de la première visite au Brésil à la dernière, au Panama, en 2019, en passant par Cuba en 2015. Le pape avait annoncé plusieurs fois son intention de revenir en Argentine, sans la concrétiser. D'après un expert interrogé dans le journal argentin, le pape craignait une instrumentalisation politique de sa venue. Le pape François et l'Argentine auront eu « une relation complexe et contaminée par la politique », résume La Nacion. De son côté, Pagina12 pointe les combats du pape François : « Contre les guerres, pour l'écologie et en faveur des pauvres. »Les journaux argentins n'oublient pas non plus l'histoire d'amour entre le pape et le football. Clarin, en particulier, revient sur la ferveur du pape pour le club de San Lorenzo à Buenos Aires. Le pape François vivait tout près du stade, où il était abonné étant petit. Plus tard, durant son pontificat, il avait rencontré, raconte le journal Clarin, Maradona et Messi, mais aussi le brésilien Pelé.À lire aussiLe football, la passion de cœur du pape FrançoisInterview avec Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l'Observatoire de l'Amérique latine et des Caraïbes à la Fondation Jean-Jaurès : « C’était le premier pape non-européen »Le pape François était une personnalité controversée, son rôle pendant la dictature argentine ayant été questionné. Pour Jean-Jacques Kourliandsky, ce pape aura non seulement été le premier latino-américain, mais aussi le premier à ne pas être originaire d’Europe.Qualifié de réformiste, le pape François a effectué « quelques pas » importants au sujet des questions de société, « mais il est resté sur une position conservatrice de l’Église », note Jean-Jacques Kourliandsky. Le pape avait d’ailleurs soutenu avec véhémence Juan Barros, un évêque décrié au Chili et soupçonné d’avoir couvert les actes pédocriminels d’un prêtre.À lire aussiLe pape François est mort à l'âge de 88 ans, annonce le VaticanUSA : un pape réformiste, critiqué aux États-Unis par l