En Haïti, la pression des gangs est toujours aussi grande, peut-être plus même après une intervention policière, le week-end dernier, qui fait débat.
Publicité
Dans son éditorial, Le Nouvelliste revient sur ce qu'il appelle une «task farce». Cette opération menée samedi dernier (1er mars 2025), à l'issue de laquelle des rumeurs ont donné pour mort le chef de gang Jimmy Chérizier, a été saluée par le Premier ministre. Or, c'était faux. Cette intervention ne visait pas le chef de gang mais elle était plutôt «un branle-bas de combat contre le directeur général de la police», peut-on lire dans le quotidien. «Le but était de prendre la main sur le directeur de la police et de montrer qu'on peut faire sans lui», explique Frantz Duval, le rédacteur en chef, sur l'antenne de RFI. Le Nouvelliste revient également sur l'inauguration hier (5 mars 2025), en grandes pompes, du nouvel aéroport des Cayes. «Après 10 jours de travaux, l'aéroport régional est devenu international, en tout cas sur le papier car si la piste a bien été allongée, pour l'instant, aucun avion en provenance de l'étranger n'a atterri», relève Frantz Duval.Haïti a désormais trois aéroports internationaux, dont celui de Port-au-Prince. Mais là aussi, la situation est bloquée. Le Miami Herald nous apprend que la compagnie Jet Blue Airways ne reprendra pas ses vols vers la capitale haïtienne au mois d'avril, comme prévu initialement. Les liaisons resteront suspendues au moins jusqu'au 11 juin 2025 à cause des troubles en cours, dit le porte-parole de l'entreprise qui est la seule à assurer des vols directs entre la capitale haïtienne et la Floride ou New-York.Un lobbyiste pour défendre les intérêts d'Haïti et du Guyana aux États-UnisHaïti cherche à s'attirer les bonnes grâces de Washington. Le gouvernement de transition vient d'embaucher un lobbyiste, révèle le Miami Herald. Carlos Trujillo est un «membre influent» de la dernière campagne électorale du président américain, ancien ambassadeur de Donald Trump auprès de l'OEA. Ce républicain a également été membre du Congrès de Floride. Il est à la tête d'un cabinet de lobbying et a, donc, signé un contrat d'un an avec Port-au-Prince. Objectif : plaider la cause haïtienne auprès de l'administration Trump et des élus du pays, afin notamment d'«accroître le commerce et les investissements américains». Voilà ce qu'on peut lire dans le contrat auquel le Miami Herald a eu accès. Coût de cette opération : 35.000 euros par mois.Le même jour qu'Haïti, le lobbyiste a signé un contrat avec le Guyana, petit État anglophone du nord de l'Amérique du Sud qui est en plein bras de fer avec le Venezuela. Au coeur de la dispute : l'Essequibo, région du Guyana riche en pétrole, que les deux pays se disputent. Un contrat que les autorités du Guyana ont justifié par le contexte actuel. «Depuis longtemps, nous bénéficions d'un traitement de faveur de la part des États-Uni