Son parti, La Libertad Avanza, s’est placé en tête d'une élection locale à Buenos aires, bousculant les formations conservatrices qui y régnaient depuis 20 ans.
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Ce scrutin local d'hier représentait un premier test pour Javier Milei depuis son élection à la présidence. Car s’il a remporté le scrutin suprême fin 2023 grâce aux voix de la droite traditionnelle, il avait jusqu’ici eu du mal à transformer l’adhésion à sa personne en suffrages au bénéfice de son parti.Hier, son candidat, Manuel Adorni, qui est aussi le porte-parole du gouvernement, est arrivé en tête avec 30% des voix. Il devance le candidat de l’opposition péroniste de gauche de 3 points, mais surtout, il écrase la candidate de la droite traditionnelle qui n’a recueilli que 16% des suffrages.En tant que tel, le résultat de cette élection qui visait à renouveler la moitié du Parlement local de Buenos Aires ne va pas changer la dynamique communale, mais il envoie un message fort, résumé par Manuel Adorni dans son discours de victoire : « Nous sommes l’instrument du changement. Nous invitons tous ceux qui veulent soutenir ce projet d’un réel changement pour notre pays à rejoindre La Libertad Avanza, qui est l’instrument que la société a choisi pour transformer l’Argentine ».Victoire politique, succès personnelÀ titre individuel, le président argentin jouait gros car il avait fait le pari de « nationaliser » ce scrutin local. Avec pour objectif d’asseoir son hégémonie sur la droite argentine, incarnée depuis 20 ans par le PRO, le parti de l’ancien président Mauricio Macri. Et de phagocyter son électorat dans la perspective des élections législatives nationales qui auront lieu au mois d’octobre.Pour cela, Javier Milei s’est impliqué personnellement dans la campagne, accompagnant son candidat à plusieurs reprises sur le terrain et renonçant même à la messe inaugurale du Pape Léon XIV à Rome, afin de se trouver à Buenos Aires au moment des résultats.Pari gagnant, puisque sur la carte de Buenos Aires, le violet de sa formation, La Libertad Avanza, a totalement remplacé le jaune de la droite traditionnelle qui régnait sans partage depuis près de 20 ans sur la capitale argentine. À l’annonce des résultats hier, Javier Milei a voulu y voir le signe d’un changement d’époque.« Il est important de prendre conscience qu’aujourd’hui est un jour charnière pour les idées de la liberté. Aujourd’hui le bastion jaune a été peint en violet, et bientôt c’est tout le pays qui va se teindre de violet ! »Les élections législatives au bout du cheminLe scrutin d’octobre reste l’enjeu majeur de cette bataille, car depuis son élection à la présidence, Javier Milei est ultra-minoritaire au Parlement, ne pouvant compter que sur 15% des députés et 10% des sénateurs. Ce qui l’oblige à négocier en permanence avec la droite traditionnelle et à faire des concessions, ce qui n’est pas vraiment dans sa nature. Avec cet